Mes films préférés de 2021

 En 2021, j'ai vu 36 films au cinéma. Tous ne m'ont pas plu, la plupart étaient intéressants (je choisis quand même un peu ce que je vais voir).
Malgré une année culturelle encore perturbée par la crise sanitaire (les cinémas n'ont rouverts qu'en mai 2021), on a pu avoir de beaux films, certains se sont même révélés de très belles surprises.



La Nuée, réalisé par Just Philippot

 

Une agricultrice, mère célibataire, se lance dans l'élevage de sauterelles comestibles pour sauver sa ferme de la faillite. Peu à peu, elle noue un étrange lien avec ces créatures. Même ses enfants ne la reconnaissent plus. Une curieuse obsession se déroule sous nos yeux.

J'ai découvert ce film lors d'un festival de cinéma. Il détonne, il est complètement à part dans le paysage cinématographique français.

On n'a pas là un énième film sur l'agriculture, mais un film entre drame et épouvante, sur fond d'écologie.



Rouge, réalisé par Farid Bentoumi 

Une jeune femme est embauché comme infirmière dans l'usine chimique où travaille son père. Elle découvre que les conditions sanitaires sont médiocres et complètement passées sous silence. Elle est tiraillée entre protéger l'emploi de son père et faire éclater la vérité.

On pense à des films comme Erin Brockovich ou Dark Waters en voyant ce film. Mais ce film est français, plus dramatique que le premier, et moins ennuyeux que le deuxième.
Une belle photographie pour montrer cette usine, et puis des acteurs investis dans leurs rôles.



Dune, réalisé par Denis Villeneuve

 

Dans un futur lointain et sur une planète inconnue, l'histoire de la famille Atreides, et d'un commerce d'épice autour duquel tout se joue. 

Bon, c'est un résumé rapide mais allez donc essayer de résumer un tel film.
Avant d'être un film, c'est un roman de Frank Herbert. Le livre avait déjà été adapté par David Lynch en 1984, et pour avoir vu les deux versions, cette version de 2021 est bien plus compréhensible et moins hermétique que la précédente.
La photographie est sublime.




Boite noire, réalisé par Yann Gozlan

Un technicien chargé d'écouter les enregistrements audio sur les boîtes noires des avions repère un problème survenu lors d'un vol, juste avant le crash de l'avion. Il mène sa propre enquête pour savoir s'il s'agit d'une erreur de pilotage, d'une défaillance technique, ou même d'un acte terroriste. 

Au premier abord, ce film peut faire penser Au chant du loup, qui parle aussi d'un jeune homme menant une enquête à partir d'enregistrements. Là où l'action du Chant du loup se dérouler à bord d'un sous-marin, là on est sur terre et même dans les airs. C'est sombre, que ce soit au niveau du sujet ou des images.
J'aime les films d'enquête, de recherche de justice et de vérité. On est avec ce jeune homme jusque dans ses oreilles.
Pierre Niney est surprenant, il s'efface complètement derrière le personnage qu'il incarne. 


La Terre des hommes, réalisé par Naël Marandin


Une fille d'agriculteur veut reprendre l'exploitation familiale avec son fiancé. Elle veut agrandir, investir, et obtient le soutien d'un gros exploitant, dont la parole pèse auprès des syndicats. Cet homme charismatique et influent impose son désir au milieu des négociations.
Comment faire face à cette nouvelle forme de violence, quand on en vit tous les jours en étant une femme au milieu d'un monde d'homme ?

Il y a déjà eu des films sur l'agriculture et la difficulté de ce métier (je pense par exemple à Petit Paysan). Cette fois on a la vision d'un personnage féminin, entre difficulté financière et agressions sexuelles.
Danie Rouxel est incroyable en agricultrice battante. Et surtout, une chose que soulève ce film, c'est que lors d'une agression sexuel, l'absence d'un non ne signifie pas la présence d'un oui. 


Tralala, réalisé par Arnaud et Jean-Marie Larrieu


Un chanteur des rues à Paris croise une jeune femme qui semble lui dire "Surtout ne soyez pas vous-mêmes" avant de disparaître. Il quitte la capitale et la retrouve à Lourdes, où il se fait passer pour le fils d'une sexagénaire. Il se glisse dans les souliers de quelqu'un d'autre, il endosse le rôle d'un autre, devenant fils, amant, ex et frère de cette nouvelle famille.

Je suis friande de comédies musicales. J'en ai vu plusieurs, des classiques Chantons sous la pluie au plus méconnu Sur quel pied danser ?. Tralala est un petit ovni, entre le film musicale, le film intimiste et la comédie. Tous les acteurs sont bons, ont leurs moments musicales. C'est un film qui met en joie, c'est solaire. Et des mois après, je chante encore les chansons ! (Mention spéciale au chanteur Bertrand Belin dont j'ignorais encore le métier, et pour lequel je me suis dis "Lui il devrait faire de la chanson").


Une vie démente, réalisé par Ann Sirot et Raphaël Balboni


Un couple voit son envie de bébé remise en question lorsque la mère de l'un deux a un comportement de plus en plus farfelu, devenant elle-même comme un bébé que l'on doit surveiller à chaque heure du jour et de la nuit.

C'est le genre de petit film qui passe inaperçu. L'affiche m'a attiré, elle est forte, tout comme les choix de mises en scène.
Au milieu des scènes de vie, on a des scènes faces caméra, avec des choix vestimentaires toujours très importants.
C'est drôle, pourtant le sujet (la maladie d'Alzeihmer) pourrait ne pas s'y prêter. 
Et pourtant c'est drôle, c'est beau, c'est léger, à aucun moment on n'est mal à l'aise ou on sent des lourdeurs. Tout est rattrapé par le ton du film et vraiment ce visuel et cette mise en scène très intéressante.


West Side Story, réalisé par Steven Spielberg


A New York, deux bandes rivales ne cessent de se chercher pour des histoires de territoires. Lors d'un bal, la fille d'un des gang et un garçon de l'autre gang tombent amoureux.

Histoire à la Roméo et Juliette vaguement déguisée.
Quelques semaines avant, je regardais le premier West Side Story, datant de 1962, pour avoir un point de comparaison.
J'ai beaucoup aimé ce remake, le trouvant plus dynamique, plus entraînant, plus dansant. Cette impression de mouvement est normal, puisque le film de 1962 était filmé avec une caméra fixe. Là la caméra frôle les danseurs, filme leur pied, remonte pour frôler les robes qui virevoltent.
J'ai également remarqué qu'il y a des scènes beaucoup plus marquantes, alors qu'elles sont complètement passées inaperçues dans le premier film (la scène de la chanson "Crazy boy" par exemple). Les deux amoureux sont également un peu moins niais et on comprend mieux leur background. 

 

Il y a d'autres films que j'ai bien aimé, comme Aline, Si on chantait, Le Discours, Délicieux. Mais il fallait bien en choisir quelques uns qui sortaient du lot.
Et puis en 2021 j'ai loupé Anette, Titane et Suprêmes que j'espère bien pouvoir voir en 2022.

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